LES FATALS PICARDS

LES FATALS PICARDS 9ème album Espèces Menacées Adone Productions / Verycords Sortie le 26 avril 2019 « De belles âmes doublées d'un professionnalisme à toute épreuve m'ont demandé de pondre ce qu'il est convenu d'appeler « l'argu » du nouvel album des Fatals Picards arguant du fait que, étant membre de ladite formation, j'étais sans doute le plus à même de présenter les choses sous un jour favorable. En même temps, comment résumer en quelques lignes deux années d'asphalte, de concerts, de répétitions, d'écriture, de travail, de ti-punch Bref de création ? La réponse la plus pertinente tient peut-être dans ces treize nouveaux titres témoins hautement subjectifs de notre rapport au monde. Donc, un argumentaire Mettons. La première chanson que nous avons écrite est assurément la plus triste. « Mon Arbre » dit en effet le destin tragique d'un agriculteur français rivé à sa terre et à son destin de machine à hyper-produire, ployant sous les dettes et les quotas, n'ayant pour seul et fidèle compagnon de misère qu'un arbre. Par la suite, l'humour et le second degré - marques de fabrique qui sont aux Fatals Picards ce qu'un mur est à Trump - sont revenus dans le jeu au gré des morceaux. « Sucer des Cailloux » est une histoire d'amour avec pour toile de fond les interdits alimentaires en tous genres. « Rebecca » tente de jeter un regard nostalgique sur les films X de notre adolescence. « C'est la fête médiévale » est une''appropriation''d'une désormais incontournable institution française où la passion pour la geste médiévale se dispute à cet éternel besoin de ripailles et de bombances qui sommeille en tout gaulois réfractaire qui se respecte. Ce titre est aussi, dans sa forme, un hommage à deux groupes hexagonaux qui nous ont marqué dans les années 80 / 90 : les VRP et les Nonnes Troppo. « Angela » pose la question des amours de jeunesse d'Angela Merkel dans un Berlin encore divisé. Musicalement, Taxi Girl et Indochine ne sont pas trop loin. « Nouchka » rend un hommage vibrant aux animaux de compagnie à travers le destin d'un caniche nain que l'histoire de sa célèbre maitresse avait trop longtemps-et trop injustement-relégué dans les bas-fonds de notre mémoire médiatique. L'actualité la plus brûlante s'est aussi invitée le temps de « Béton Armé », titre baigné de cette légèreté''country''qui nous paraissait la plus à même de revenir sur l'affaire Lafarge en Syrie, cette sympathique collusion entre ce fleuron de la construction à la française et ces joyeux drilles de Daesh. Quant à l'éternelle figure du suprémaciste blanc, elle fait l'objet de « Turlututu » que nous aurions bien aimé voir figurer au générique de fin du dernier Spike Lee. Ce neuvième album n'aurait peut-être pas été ce qu'il est sans une chanson d'amour qui fait pleurer « Morflé » sans un hommage à Kim Jong-Un « God save the Kim » sans une chanson de lutte qui aurait pu s'appeler « Le Combat Ordinaire, Dix ans plus tard » mais qui répond au nom de « Dans un ciel de 1er mai » et sans notre désormais traditionnelle reprise d'un tube des années 80, ici « Banana Split » avec en invitée très spéciale Lio herself..... » Laurent Honel pour les Fatals Picards Réservations PMR 02. 47. 31. 15. 33