Fragments d'objets habités par Sadek Rahim

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informations générales

Dates
  • du 2024-04-20 au 2024-05-20
Contact
Adresse
  • 13 rue Molière
    Cities & Artists Mamia Bretesche Gallery
    , Arles
Information mise à jour le
  • 2024-04-08
  • Arles

  • Du 20/04/2024 au 20/05/2024
Exposition personnelle du 20 avril au 20 mai 2024
Vernissage le 20 avril de 18 h à 20h


C'est par le dessin que l'artiste Sadek Rahim aborde des sujets qui lui tiennent à cœur, la mémoire, la transmission et l'objet d'un territoire à l'autre, déplacé, disloqué.

Parti de cette phrase de Josef Koudelka « Les ruines ce n'est pas le passé, c'est l'avenir. Tout, autour de nous, un jour, sera en ruine », l'artiste, exhume lors de ses pérégrinations des fragments d'objets qu'il dessine, photographie, pour leur donner une seconde vie.
Collectionneur de livres et de magazines du 19ème siècle à nos jours, il s'en inspire pour ses dessins et autres œuvres. Dans son atelier se côtoient, meubles d'une autre époque, livres, catalogues, outils et toiles accumulés au fil des années, dénichés dans des marchés des villages aux alentours de la ville d'Oran. Tout un territoire qui porte en lui des histoires de familles, d'hommes et de femmes.
Chaque objet, chaque fragment d'un artefact ou d'un outil raconte cette histoire universelle, une sorte d'archéologie de la mémoire.

Une histoire de déplacements, de flux migratoire, de guerre et de paix. Cartes routières anciennes, photographies personnelles ayant appartenu à un tout qui n'existe plus ou qui en est désormais séparé, véritables « tessons » d'un autre âge, reflet d'un passé lointain, fantômes de vies passées.

Sadek Rahim convoque le souvenir, la mémoire, le mythe d'une période révolue. Sa pratique artistique, en elle-même, est une forme d'errance dans les objets et artéfacts d'un autre temps, il les dessine, leur donnant une seconde vie, paradoxe des œuvres dites de « nature morte » et réactive ainsi cet élément de l'histoire de l'art. Ces « Still life » préférable à l'expression française, évoquent plutôt la durée et la vie, la vie tenace des souvenirs. L'artiste rassemble et fabrique des fragments mémoriels : photographies et dessins de débris mécaniques obsolètes, des statuettes, des bibelots glanés, autant de traces pour exhumer un passé enfoui.

Les villages en ruines, autrefois prospères, désormais silencieux, sont le témoignage des déplacements, mutations des hommes au gré des besoins et des aléas de la vie.
Les objets ne se transportent pas avec le vent, ce ne sont pas des graines ou du pollen.
Ils occupent le territoire et le figent dans la rouille du temps passé. C'est l'homme, ici en l'occurrence l'artiste, conduit par son inspiration qui les déplace, leur donne un langage sans mots, par le truchement du dessin, un médium, base par excellence et fondement de toute œuvre d'art.

Sadek Rahim considère que la forme de ce médium, aussi « primitive » qu'elle soit, révèle le fond de son propos, par le contraste du noir et blanc, les jeux d'ombre et de lumière.
Une sorte d'anthropologie de l'objet dessiné qui fait le récit de petites histoires humaines, des souvenirs qu'il emprunte pour le temps de la création. Un voyage dans l'histoire des objets, et celle des humains, une archéologie du futur.

Propos sur la structure formelle de l'œuvre
Sadek Rahim dévoile, avec subtilité, son propos sur la structure des œuvres, tout en explorant les périodes de l'histoire de l'Algérie. Une histoire marquée par une multitude d'invasions et de conflits. L'Algérie qui, à travers les siècles a vu s'établir sur son sol différents peuplements qui sont autant de strates culturelles et traditions que Sadek Rahim analyse avec finesse, en s'inspirant des mots d'Anatole Thibault ‘'Ce n'est qu'avec le passé qu'on construit l'avenir ‘', pour l'artiste, c'est comprendre l'Algérie d'aujourd'hui en interrogeant les traces du passé »

Sadek Rahim nous donne à voir une autre forme de présentation des œuvres selon la théorie de Fernand Braudel ( Étude comparative des périodes historiques ).
L'artiste saisit plusieurs « capsules » temporelles, réunies en diptyques : l'objet chiné d'une certaine époque, le texte d'après la parole recueillie du témoin d'une autre époque, le dessin, aujourd'hui, de la main de l'artiste, Ici et maintenant, Hic and nunc, processus du point à la ligne pour une boucle ouverte sur l'histoire et l'avenir d'un pays dans lequel l'artiste puise toute son inspiration et dont il veut comprendre le présent à l'aune du passé. « J'ai fait appel à deux philosophes, Oswald Spengler1 et Fernand Braudel2 afin de donner une structure formelle à chaque œuvre entre dessin, objet suspendu dans un cadre, texte, pour éclairer différentes périodes de l'histoire algérienne.


1-Pour Oswald Spengler les civilisations suivent une trajectoire similaire à celle des organismes biologiques : une jeunesse, une maturité et un déclin inévitable vers la fin.

2-La théorie de Fernand Braudel encourage l'analyse des similitudes et des différences entre différentes époques pour identifier les tendances à long terme dans l'histoire.



SADEK RAHIM est né à Oran 1971. Il vit et travaille à Oran, en Algérie. Artiste plasticien conceptuel, il est co-fondateur de La Biennale Méditerranéenne d'Art Contemporain d'Oran ( 2010 ) et du 1er Salon du dessin contemporain d'Oran ( 2012 ).
Après une année sabbatique passé en Syrie, il entame des études aux Beaux-Arts de Beyrouth au Liban en 2000. Il s'installe ensuite à Londres pour préparer un Master en Arts Visuels à la Central Saint Martin'School of Arts and Design. On 2003, il obtient son diplôme de cette même école. Depuis, il expose ses œuvres en des expositions personnelles et de groupes dans divers pays et capitales : Beyrouth, Londres, Alger, Paris, Dubaï, New York...


Expositions :
Facing Horizon, FI commission, YSL & Pierre Bergé, CCO, Oran - 2013 / 2024
Cities Under Quarantine : The Mailbox Project exhibition, Mathaf, Arab Museum of Modern Art Doha Qatar, until 5. 3. 2024
Take a Bow, Chaillot Expérience, Chaillot - Théâtre national de la Danse, Paris france starting from 19. 11. 2023.
Touriste ! ( Le Grand Tour ) part of BIENALSUR, Babel Mallorca art center, Mallorca Spain, 18 septembre / 03 octobre, curatos Marie Deparis-Yafil & Arnaud Cohen
La Chair du Monde, Mamia Bretesche Gallery Cities & Artists Arles, Arles, 3 / 22 juillet 2023
Quelque part entre le silence et les parlers, Maison des arts Malakoff, Paris, 26 juin 28 novembre 2021 / curator Florian Gaité
Alger, archipel des libertés, FRAC Centre-Val de Loire, Orléans, 4 juin /
Janvier 2022 / curator Abdelkader Damani & Nadira Laggoune
Cosmogonies, MO. CO., Montpellier, Oct 2021 / curateur Nicolas Bourriaud
Cities Under Quarantine - The Mailbox Project, Villa Romana, Florence, 4 septembre / 18 December 2021 / curateur Abed Al Kadiri
XXI Bienal Internacional de arte de Santa Cruz de la Sierra, the fourth wall / curator Mo Reda, February-March 2020
Waiting for Omar Gatlato : A Survey of Algerian Contemporary art, The Wallach Art Gallery New York, 26 / 10 / 2019 - 14 / 03 / 2020 / curator Natasha Marie Llorens
Gravity³, MAMO Museum, Oran, July 7 / Sep 30. 2019 / curator Marie Deparis
The Exile Pavilion 03-Layover at Saint-Louis, Senegal - with the Dakar Biennial - French Institut of Saint Louis - May / July 2018 / curators Marie Deparis & Mounir Fatmi
Art Dubai with Al Marhoon gallery, Art Dubai 2017, Dubai





La galerie : Ligne directrice

Enthousiasme et Exigence ! Parce que la création est matière, forme et lumière. Parce que les artistes sont des capteurs de signes du monde qui nous entoure, Cities & Artists Mamia Bretesche Gallery Arles, se veut un lieu de promotion de l'art contemporain en lien avec une utilisation raisonnée des ressources de la nature, ceci sans coloration idéologique autre que l'esprit d'ouverture aux autres et à leurs cultures. Considérant l'artiste comme un capteur de signes des changements de la société, Mamia Bretesché conseillère en art et critique depuis 2001, défend le travail d'artistes vivants confirmés et émergents et suscite par ses recherches l'intérêt pour la collection, elle développe en parallèle avec les institutions et le public des projets innovants clés en main, tel que le projet et concept " Plug'n Art " protégé par les droits d'auteur ( Vendre l'œuvre avec l'équipement qui va avec. NFT, video projection, Digital based art ).
La galerie est installée au 13, rue Molière de la ville d'Arles en 2022, auparavant, de 2003 à 2017, la galerie était située rue Chapon, puis rue Notre Dame de Nazareth dans le marais à Paris. La galerie a participé à de nombreuses foires internationales qui lui ont permis de développer un réseau de collectionneurs et d'amateurs d'art avertis.

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Provence Tourisme / Office de Tourisme d'Arles
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