Renan Luce

L'un des plus brillants auteurs de sa génération se livre dans un nouvel album aux chansons très orchestrées. De Renan Luce, on aime sa poésie du quotidien, ses histoires à tiroirs, sa plume ciselée, son esprit de camaraderie. L'auteur de chansons-portraits aux airs espiègles et buissonniers – La Lettre, Les Voisines, Monsieur Marcel, Repenti... - présente un autre visage, brut et nu, dans un disque qui porte son nom. Sur la pochette, un regard frontal et une main sur son cœur, cœur vacillant sous le vertige d'une séparation. L'artiste a su trouver les mots pour raconter un amour qui se disloque, les regrets des premiers émois, les liens indéfectibles... De la mélancolie oui, mais Renan Luce n'en garde pas moins son humour et son amour pour les jolis mots. Cela donne onze titres bouleversants interprétés d'une voix mûre et sertis dans l'écrin d'un orchestre. L'artiste a troqué la guitare pour le piano, accompagné par les sonorités de violons, cuivres et bois qui apportent à ses textes gravité, profondeur et lyrisme. Renan Luce opère un virage musical vers les coups de cœur de son enfance. Les orchestrations ( cordes, bois, vents, harpes... ) font écho aux arrangements des années 60 des albums de Brel, Bécaud ou Montand. Sur scène, entouré par le Sinfonia Pop Orchestra, Renan Luce se met à nu. Autour d'un trio piano, contrebasse et batterie, cinq violons, deux alti et deux violoncelles, ainsi qu'une flûte, un basson et un cor apportent leur souffle, leurs images et leurs évocations des sentiments. L'air, l'eau, la terre... et toujours le feu du sentiment.