Journée d’études Le rayonnement de l’école de Rachi

Journée d'études : Le rayonnement de l'école de Rachi du XIe au XVIe siècle.

9h : accueil des intervenants et du public. Discours d'ouverture.

9h15 : De Mayence à Troyes : l'érudition juive dans l'entourage de Rachi au moyen de deux exemples et manuscrits.
Ursula Schattner-Rieser - directrice de Martin-Buber-Institut für Judaistik der Universität zu Köln.

Pause

10h15 : L'exégèse de Rashi dans l'iconographie médiévale.
Sonia Fellous - chargée de recherches au CNRS, spécialiste de l'iconographie du judaïsme ancien.

11h00 : Les femmes dans le commentaire de Rashi sur Bible : Quelques Réflexions méthodologiques.
Liliane Vana - professeure associée à l'IEJ, Université Libre de Bruxelles, spécialiste en droit hébraïque, talmudiste, philologue, fondatrice de LectureSefer.

14h00 : Chut ! Caleb fit taire le peuple ( Nb. 13 : 30 ) dans le commentaire de Rachi
Géraldine Roux - enseignante et docteur en philosophie, directrice de l'Institut Universitaire Rachi, Troyes.

14h45 : Le français du temps de Rachi.
Karin Ueltschi - professeur de Langue et Littérature du Moyen-âge à l'Université de Reims Champagne-Ardenne et administratrice de l'Institut Rachi.

Pause

15h45 : Le concept de pvér`anout ( punition divine / calamité ) chez Rachi
PD Dr. Francesco Zanella - Privat-docent en études juives et hébraïques, Université de Hambourg / Université de Bonn.

Sous la direction d'Ursula Schattner-Rieser ( directrice de Martin-Buber-Institut für Judaistik der Universität zu Köln ) et de Géraldine Roux ( directrice de l'Institut Universitaire Européen Rachi de Troyes ).
En partenariat entre le Campus Comtes de Champagne de l'Université de Reims Champagne - Ardenne, le Centre de Recherche Interdisciplinaire sur les Modèles Esthétiques et Littéraires ( CRIMEL-EA3311 ), l'Institut Martin Buber de l'Université de Cologne et l'Institut Universitaire Européen Rachi.

Argument
Rachi, acronyme de Rabbi Salomon ben Isaac ( 1040-1105 ), est le plus grand commentateur de la
Torah, écrite et orale, dans le monde juif. Son commentaire et ses traductions ont largement influencé la lecture de la Bible chrétienne, jusqu'à Martin Luther dans sa traduction de la Bible en allemand. A l'aube du 2e millénaire, Rachi s'est nourri, dans ses années de jeunesse, des nouvelles méthodes d'interprétation de la Torah, inaugurées en Andalousie, en Italie et en Allemagne. Il les avait apprises avec ses maîtres de Mayence, Worms et Spire. Jusque-là, la Torah était lue de manière dialectique et servait de mode d'emploi pour la vie quotidienne. La lecture était globale, sans réflexion réelle sur le texte et son mode d'écriture. Les nouvelles écoles s'attachent à introduire une méthode scientifique de lecture : comparer les manuscrits pour repérer les erreurs de copistes et les difficultés de sens, étudier la morphologie des mots, leurs racines, recopier tous ces textes et en faire un manuscrit unique depuis le regroupement des autres manuscrits. La révolution de l'an mille est la découverte de la philologie. Prendre le texte au sérieux et lui découvrir son sens propre et non tel que les uns et les autres voudraient qu'il soit. De retour à Troyes après ses études, Rachi s'appuie sur cet enseignement et développe sa propre méthode d'interprétation : clarifier les obscurités de la Torah, sans sortir du Texte. Ce n'est pas à nous d'ajouter du sens au Texte, c'est le Texte qui nous parle. C'est là, la révolution Rachi et depuis nous ne pouvons plus lire la Torah sans son éclairage qui nous en ouvre le sens.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.


Retrouvez l'agenda officiel de toutes les animations sur http://www.tourisme-troyes.com / agenda