La peinture médiévale en Italie

La peinture médiévale en Italie (XIII - XVème siècle), de Giotto à Fra Angelico, en passant par Simone Martini et les frères Lorenzetti
Présentée par Jean - Philippe LAGRUE, Archéologue - conférencier en histoire de l'art

A la fin du XIIIe et aux XIVème siècles, l'Italie joue dans l'évolution des arts visuels un rôle leader et déterminant. Sur panneaux ou sur fresques, les peintres des écoles de Florence et de Sienne, élaborent simultanément un style, qui, par ses innovations picturales, influencées par l'art des sculpteurs (recherches sur l'espace et les volumes, sens de l'humain et de l'anecdote...), l'émancipent du hiératisme byzantin et ouvrent sur la Renaissance du Quattrocento. Ces progrès permettront parallèlement aux artistes une meilleure représentation dans la société, et une meilleure considération de leur art, jusque-là classé mineur. Ainsi Giotto (1266-1337), par son humanisme, “transforme l'art de peindre de grec en latin et arrive au moderne”, à Assise et à l'Arena (Padoue). L'école de Sienne, plus raffinée, illustrée par Duccio (1250-1318), Simone Martini (1283-1344), Ambrogio et Pietro Lorenzetti, (1280-1348), développe un goût précieux des couleurs et un intérêt nouveau pour le portrait et les paysages, urbains ou rustiques. La grande peste de 1348 viendra mettre un terme à l'existence et aux recherches de cette première génération de peintres, dont l'héritage sera repris entr'autres, par Fra Angelico.

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