Féminisme dans l'espace : Carte blanche à Boris Crack

LECTURE PERFORMANCE DE BORIS CRACK
PROJECTION DU FILM DOCUMENTAIRE DE SILVIA CASALINO

" J'ai découvert le travail de Donna Haraway grâce au documentaire de Silvia Casalino, " No Gravity ". Ingénieure spatiale au CNES, elle en avait présenté un extrait lors du Festival Sidération 2015 auquel je participais. Donna Haraway était magistrale. Silvia Casalino était magistrale. Punk, queer, spatiale. C'était vraiment enthousiasmant. J'ai trouvé la théorie de Silvia Casalino selon laquelle la révolution féministe ne pourra vraiment s'accomplir qu'en apesanteur, vraiment vraiment fascinante et rafraîchissante. Du coup, un des poèmes de mon livre Supergeek, dont le but est d'être envoyé dans l'Espace, à destination des extraterrestres, a été écrit pour elle, à partir de fragments du Manifeste Cyborg de Donna Haraway. Cela faisait un moment que je me disais : Il faut montrer ce documentaire, il faut montrer ce documentaire. Et c'est à ce moment là que Peuple et Culture et le Vidéodrome 2 apparaissent. Magistral !
D'autant plus qu'après la parution de Supergeek en mars dernier, je me suis lancé dans un nouveau projet : Il serait temps de faire une partie de boules dans l'Espace ( une autre histoire de l'Europe ). Le but est d'écrire une nouvelle fiction européenne, une fiction hybride ou, en référence au travail de Donna Haraway et à son Manifeste Cyborg : d'établir un manifeste pour une Europe Cyborg. J'ai envie de mixer politique, histoire et ( auto ) fiction, avec humour, comme je l'ai fait dans Supergeek avec l'astronomie et la culture pop. "

BIO : Boris Crack est à la fois poète, performeur, musicien, vidéaste et conférencier. Il a étudié la philosophie des sciences à l'Université et a occupé le poste de médiateur scientifique. Il a été commissaire du Mois de la Poésie au Québec en 2018, chargé de la sélection française. Il a publié quatre livres de poésie et un récit : Les enfants sauvages ( +CD ). Il vit et travaille à Avignon où il anime des ateliers d'écriture et d'éducation à l'image, notamment pour le cinéma Utopia.

SYNOPSIS " NO GRAVITY " :

" J'ai toujours voulu explorer des endroits inaccessibles et dangereux. Enfant, je rêvais d'aller dans l'espace. J'ai souvent entendu dire que c'était un métier d'hommes, qu'il ne fallait pas rêver. J'ai refusé ce déterminisme, je suis devenue ingénieur en aéronautique, j'ai construit des fusées, j'ai postulé pour être spationaute, j'ai commencé à m'entraîner et j'ai été refusée. Passée la première colère, j'ai cherché à comprendre pourquoi. Mon interrogation sur la place des femmes dans la conquête spatiale, a ouvert une réflexion plus globale sur les limites de la notion de " genre " et ses représentations. " Silvia Casalino