Artiste-verrière comme elle aime à se définir, artiste guerrière : telle pourrait-on aussi la nommer tant elle milite pour la cause des femmes de son
pays, s'investit - entre autres biais, par celui de l'UNESCO - dans la rénovation des
métiers d'arts en Tunisie. Des rives de l'antique Carthage où elle réside, à celles de Venise et Murano où elle a étudié, elle a haussé la pratique ancestrale du verre soufflé à son plus haut degré de maîtrise et de raffinement. Elle érige des
sculptures de verre en forme de murs à géométrie variable, ses compositions volumiques issus de dessins vifs et précis, abstraction de formes et de matières qui font appel autant aux techniques des carthaginois qu'à l'élévation axonométrique des techniques architecturales les plus contemporaines.