EXPOSITION COLLECTIVE - SYLVIE SOUTON CHANY ET JEAN-CHARLES STORA

Sylvie Souton Chany, céramiste
Jean-Charles Stora, sculpteur

Dans la belle salle du Chemin de Ronde, venez découvrir le projet artistique de Sylvie Souton Chany et de Jean-Charles Stora s'inspire d'une volonté de lier et d'articuler les deux matières, la terre et l'acier.
Ce travail propose au « regardeur » une esthétique d'unité où la diversité ne serait pas division mais union. Sylvie Souton Chany présentera aussi ses derniers travaux en céramique. Jean-Charles Stora proposera ses sculptures en acier et ses dessins à l'acrylique.


BIOGRAPHIES

Sylvie Souton Chany

Elle réside en Lozère, sur les contreforts de la Margeride où elle a développé son atelier « la Terre Ronde » dès 2009. Elle a travaillé avec différents potiers puis approfondi ses techniques au Centre International de Formation aux Métiers d'Art et de la Céramique et est maintenant reconnue comme « Artisan d'Art » à la chambre des métiers de Lozère.

Elle s'est forgé une expérience en côtoyant d'autres créateurs lors de résidences artistiques, d'expositions ainsi qu'à l'Association des Métiers d'Art en Cévennes.
Son travail a été primé en France, en Italie et lui a permis d'intégrer les Ateliers d'Art de France en 2015.

Sylvie aime à pratiquer " le Raku " ( technique ancestrale japonaise ), mais n'hésite pas à y associer différents matériaux ( métal, bois... ) ou savoir-faire à l'occasion de performances avec d'autres artistes.

La « Demoiselle » a longtemps été son personnage de prédilection mais si elle est toujours présente dans l'atelier de Sylvie, d'autres personnages plus longilignes sont venus en agrandir la famille. Son inspiration puisée dans la nature fait toujours une place belle aux décors de style floral.

Le grès cuit à haute température ainsi que la porcelaine ont aussi pris résidence dans l'atelier « de la Terre Ronde » pour en enrichir la gamme.

Sylvie a choisi d'explorer depuis quelques années la technique « raku ». Ce mode de cuisson permet au noir mat de la terre de faire ressortir le craquelé de ses émaux. Son inspiration puisée dans les détails de la nature est déclinée avec minutie dans ses sculptures. La complémentarité du noir et blanc autorise par moment l'émergence de couleurs qui viennent sublimer l'ensemble.


Jean-Charles Stora

Autodidacte vit et travaille à Castagniers près de Nice.
L'engagement de Jean-Charles Stora dans des activités artistiques n'a rien d'une subite décision, de la mise en pratique d'une idée ; il résulte plutôt d'une continuité obstinée. En entrant dans une recherche artistique, Jean-Charles Stora a certes déplacé son regard et trouvé de nouveaux points de vue ; mais son domaine reste celui qui a toujours été le sien, et il a continué de faire ce que dans sa vie il avait toujours fait : rencontrer et comprendre les autres, les aider à se comprendre et à être compris.

Comprendre le monde, ne peut être une activité solitaire. La compréhension à laquelle on prétendrait parvenir en son for intérieur, indépendamment des autres, ne peut être qu'une illusion ou un non-sens, au mieux un délire.

Comprendre le monde, c'est comprendre les autres avec lesquels on l'observe et le partage ; comprendre l'autre, c'est comprendre l'objet qu'on regarde ensemble, s'accorder sur nos visions, nos émotions et sentiments, et sur nos désaccords. La nécessaire vision partagée de l'objet, et la compréhension du regard de l'autre qu'elle implique, c'est ce que nous appelons « relation ».

Les pièces abstraites de Jean-Charles Stora ne sont pas des idées, des questions muettes ou des symboles qui nous disent quelque chose. Elles ne sont pas des indices de significations dissimulées. Elles ne contiennent pas un sens à découvrir, elles ne cachent aucune révélation. Ce sont des objets réels qui nécessitent que nous les construisions, que nous accordions nos regards, que nous leur donnions un sens, ainsi, dans la relation. En travaillant sur tous les aspects de ses objets, la forme, la couleur, la texture ou la diversité des matériaux, l'artiste n'offre pas seulement un objet à percevoir, mais aussi une réalité à construire.

Construire l'objet, c'est construire en mêle temps l'espace dans lequel on le considère, c'est à dire la possibilité de changer de perspective ; et changer de perspective, c'est prendre soudain conscience de la réalité de l'espace dans lequel on regarde l'objet.