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Dates
  • le 2023-03-23 de 12:00:00 à 18:00:00
    le 2023-03-22 de 12:00:00 à 18:00:00
    le 2023-03-25 de 12:00:00 à 18:00:00
    le 2023-03-20 de 12:00:00 à 18:00:00
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    le 2023-03-21 de 12:00:00 à 18:00:00
    le 2023-03-24 de 12:00:00 à 18:00:00
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    le 2023-03-28 de 12:00:00 à 18:00:00
    le 2023-03-29 de 12:00:00 à 18:00:00
    le 2023-03-27 de 12:00:00 à 18:00:00
Contact
Adresse
  • Passage du Marquis de Geoffre , Montsoreau
Information mise à jour le
  • 2023-03-15
  • Montsoreau

  • Du 20/03/2023 au 31/03/2023
Le 18 novembre 1922, Marcel Proust disparaissait. C'est la date que le Château de Montsoreau – Musée d'art contemporain a choisie, cent ans plus tard et jour pour jour, pour le vernissage de l'exposition " Fous de Proust ". En un jeu avec les miroitements du temps perdu, cette exposition se veut une aventure très librement adaptée de l'aura proustienne, par des artistes contemporains. Il s'agit de sonder un héritage paradoxal : celui de La Recherche du temps perdu, ce monument littéraire constitué de sept volumes et de milliers de pages, que l'on pourra tout à la fois avoir bien lu, mal lu, ou pas encore lu, pour aborder cette exposition... En effet, ce qui nous occupe dépasse toute mondanité, en une exploration de la géographie intime de l'acte artistique, et de la dimension profondément vivante de tout atelier. C'est pourquoi, le pas de côté et le jeu citationnel seront souvent mobilisés : il en va d'un travail dialectique et conceptuel sur le Temps, les aléas d'une auto-représentation, et les jeux de langage. Construit en un cheminement, le parcours en quatre étapes se déploiera en une domesticité progressivement mise à mal : Bibliothèque, Chambre, Atelier, afin de parvenir au Corps de l'œuvre. Et une voix chuchotera à nos oreilles pour nous dire, non sans une distance amusée : « I am still alive ».

Avec : Chantal Akerman, Véronique Aubouy, Jérémie Bennequin, Nicolas Boulard, Elina Brotherus, Christophe Fiat, Robert Filliou, Bernard Heidsieck, On Kawara, Bruno Perramant, Allen Ruppersberg. Commissariat d'exposition : Léa Bismuth
Vernissage public le vendredi 18 novembre 2022 à 18h.

Dans le cadre de l'exposition « Fous de Proust » une table ronde intitulée « Être Proust » a lieu le samedi 20 novembre à 17h.
Table ronde avec : Jérémie Bennequin, artiste, Gregory Devin, professeur de lettres et auteur du Bot Recherche sur Twitter, Michèle Jaudel, avocate au barreau de Paris, médiatrice judiciaire, Léa Bismuth, commissaire de l'exposition « Fous de Proust ».

BIBLIOTHÈQUE :
Dès le départ, le pas de côté guide le choix des œuvres. En s'ouvrant sur une très grande installation de l'artiste conceptuel américain Allen Ruppersberg ( né en 1944 ) intitulée The New Five Foot Shelf ( 2001 ), l'exposition fait entrer de plain pieds dans les méandres d'une bibliothèque à cœur ouvert. Pour cela, l'artiste a conservé la trace photographique, en 44 posters et à l'échelle 1 / 1, de l'intégralité de son atelier new-yorkais. Les murs dialoguent avec les 50 volumes de son anthologie autobiographique. Dans l'un d'eux, Ruppersberg s'attarde sur les trois Marcel ( s ) — à savoir Duchamp, Broodthaers et bien entendu Proust — qui l'ont inspiré toute sa vie. En un geste conceptuel redoublé, ces ouvrages sont présentés dans une bibliothèque en deux corps ( typique de l'ameublement Napoléon III ) ayant appartenu à la Comtesse Greffhule, une aristocrate française qui fut pour Proust le modèle de la Duchesse de Guermantes dans La Recherche. Ce jeu curatorial poursuit donc le geste de Ruppersberg, en une stratégie ludique et conceptuelle, mise en écho aussi non sans ironie avec une « bibliothèque pour un livre » de Nicolas Boulard, et un livre-brique de Robert Filliou ayant pour titre « Je meurs trop ».

CHAMBRE :
« Longtemps je me suis couché par écrit », écrivait malicieusement Georges Perec dans Espèces d'espaces, attribuant la paternité de cette phrase à l'étrange Marcel Proust. Cela permet de relire le fameux incipit proustien ( « Longtemps je me suis couché de bonne heure » ) avec malice, afin de le détourner. À ces fins, le film expérimental La Chambre inclut l'espace du lit de manière symbolique. Chantal Akerman [ 1950-2015 ] le réalisa en 1972, alors qu'elle séjournait à New-York. La cinéaste et écrivaine — celle qui a aussi adapté La Prisonnière de Proust dans son film La Captive ( 2000 ) — n'est-elle pas allée au plus près de l'expérience proustienne, alliant sommeil et réminiscence, mélancolie active et fuite dans le temps ? Les expositions à hommage font aussi généralement du lit de Proust, dans sa chambre capitonnée de liège, une véritable relique fétichisée. Par-delà cette mise en scène, l'espace de la chambre devient ici le lieu de la paresse, de l'attente et de l'inaction clinophile.

ATELIER :
La question de l'atelier occupe une place très importante dans La Recherche du temps perdu : en tant que vaste chantier d'écriture bien sûr, mais aussi de manière très concrète lorsque le narrateur se rend dans l'atelier d'Elstir, incarnant la figure du peintre.

Ici, c'est le temps qui nous importe, celui qui passe et avec lequel on joue : c'est pourquoi la présence d'On Kawara [ 1933-2014 ], artiste conceptuel de premier plan, est essentielle, tant son œuvre se présente comme une méticuleuse comptabilité temporelle, seconde par seconde, jour par jour, année par année, en une réflexion profondément métaphysique. Son œuvre résonne avec celle d'Elina Brotherus qui n'a de cesse de pratiquer l'autoportrait photographique et dont nous présentons une série datant de 1999, date à laquelle l'artiste arrive en France. L'œuvre de Kawara résonne également avec celle de Bernard Heidsieck [ 1928-2014 ], figure de proue de la poésie et de l'action sonore, dont les « machines à mots » révolutionnaires
nous ramènent à la matérialité du geste d'écrire.

D'une certaine manière, cette salle préfigure chaque facette de l'œuvre de Proust, mais décale en permanence le point de vue : Jérémie Benne qui s'empare à ce titre de La Recherche pour la gommer et la réduire à un petit tas. Et Nicolas Boulard joue frontalement de l'anagramme parfait : Marcel Proust devient « MORT SUR PLACE », destituant ainsi la figure héroïque de l'écrivain pour en faire une sorte de rock star au destin funeste. Enfin, Bruno Perramant, qui est peintre, dévoile ce qui n'est d'habitude jamais montré : les chiffons qui lui servent à essuyer ses pinceaux depuis une dizaine d'années. Et fait résonner une phrase, empruntée à l'artiste Bram Van Velde, qui en dit long sur le travail de création : « I'm just sitting here doing nothing / but in fact I'm very busy ». Car les artistes sont ceux qui savent regarder le temps passer, pour en faire précisément quelque chose.

CORPS DE L'ŒUVRE :
La lecture, enfin, sera l'acte privilégié dans la dernière partie du parcours, offrant aux spectatrices et spectateurs la découverte de l'intégralité, à ce jour, du Proust lu, de la cinéaste Véronique Aubouy. L'œuvre est filmique et tentaculaire. Car lire Proust est bien une activité transformatrice, tant sa durée déroule un film mental que chacun pourra s'approprier, pendant près de 150 heures. En regard, les « Fonds verts » de l'écrivain Christophe Fiat ouvrent sur le XXIe siècle et son livre — MARCEL PROUST FOREVER — donne à lire un portrait inattendu de l'écrivain, résolument contemporain.

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