Concert cinquantenaire du jumelage

Deux chœurs pour la Petite Messe solennelle de Rossini

Pour célébrer le cinquantenaire du jumelage de la ville royale avec Aschaffenburg, le Chœur Saint-Germain a invité son homologue allemand à un nouveau grand concert en commun. L’Aschaffenburger Kantorei unira donc ses voix à celles des quelque soixante-dix choristes saint-germanois pour donner la somptueuse Petite Messe solennelle de Rossini, le samedi 31 mai à 17h au théâtre Alexandre Dumas.

Elle n’a de petite que la formation instrumentale réduite que le compositeur lui a donnée dans sa première version de 1863 ! La Petite Messe solennelle de Gioacchino Rossini est en réalité exceptionnelle à plus d’un titre. Avec le Stabat Mater, elle constitue l’une des rares compositions sacrées d’un auteur bien plus connu par son œuvre lyrique. Qualifié par l’auteur lui-même de « péché de vieillesse » car écrit à la fin de sa vie, ce chef-d’œuvre livre une sorte de testament musical fait d’envolées lyriques, de grandes fugues presque démesurées, d’airs et d’ensembles, où l’opéra pointe son nez au tournant de chaque mesure.

Cette messe, qui dure environ quatre-vingt minutes, a d’abord été conçue pour un cercle restreint d’amis et son instrumentation limitée à un chœur mixte, quatre solistes, un piano et un harmonium, auquel se substitue parfois un accordéon, selon l’idée première de Rossini. Ce sera cette version - plus intime que la version pour grand orchestre écrite plus tard - que vous entendrez le samedi 31 mai à 17h au théâtre Alexandre Dumas. Sous la direction de leurs chefs respectifs Christoph Emanuel Seitz et Laudine Belliard, l’Aschaffenburger Kantorei et le Chœur Saint-Germain, soit environ cent quarante choristes, rendront hommage à ce chef-d’œuvre de la musique sacrée du XIX^e siècle. Ils seront accompagnés par les solistes Lisa Bensimhon (soprano), Juliette Nouailhetas (mezzo), Boris Mvuezolo (ténor) et Auguste Truel (basse) et les instrumentistes Pei-chih Lai (piano) et Charlotte Le Roux (accordéon).