Concert orchestre A-letheia à l'Abbaye de Preuilly

Texte de présentation : Remarqué dès ses débuts par la presse : "Concentré de talents à découvrir d'urgence. Formidable énergie commune... engagement et étonnante cohésion du jeune ensemble. Jeu tout de poésie et de feu maîtrisé de Léo Marillier » (Alain Cochard), A-letheia, ensemble orchestral à géométrie variable, fondé en 2017 par le violoniste Léo Marillier, lauréat 2019 de la Fondation de France, rassemble de jeunes solistes excellents et émergents: France, Etats-Unis, Vénézuela, Allemagne, Autriche, Serbie, Bielorussie... en séjour à Paris et tous issus des plus grands conservatoires internationaux. Déjà invité par de prestigieux festivals, le premier disque d'A-letheia consacré à Beethoven vient d’être publié chez l’éditeur suisse Cascavelle." Fonctionnant selon un mode collaboratif dans cette structure souple qu'est A-letheia, Léo et ses amis cherchent à faire naître une "intelligence collective jubilatoire et créative" à chaque étape de leurs répétitions et de leurs concerts dont la programmation est toujours singulière et audacieuse. Pour cette session de septembre, un hommage au Chevalier de Saint-George avec l'interprétation de son deuxième concerto pour violon, encore peu joué malgré une association dynamique qui lui est dédiée et qui soutient d'ailleurs la production programmée à la Chapelle Expiatoire le 25 septembre. Deux divertimenti de Haydn et surtout le magistral Quartetto Serioso de Beethoven dans sa version pour orchestre à cordes écrite par Mahler.

Carrefour de parcours musicaux, A-letheia rassemble de jeunes musiciens excellents et émergents en séjour à Paris : Etats-Unis, Venezuela, Bielorussie, France... et sont tous issus des plus grands conservatoires internationaux. Intelligence collective jubilatoire et créative, c'est le principe même de la dynamique de cet orchestre collaboratif. Ecoutez-les dans la Grande Fugue de Beethoven!

En savoir plus... avant de venir

La résidence de Joseph Haydn à la cour du Prince Esterhazy permet au compositeur de créer les genres du quatuor, de la symphonie, et du divertimento. Ce dernier, hérité des suites de danses populaires, fut modelé sur les capacités des musiciens de la cour – permettant ainsi des combinaisons rares d’instruments. Les divertimenti en mi bémol datent de ses premières années de résidence, et oscillent entre un style galant et celui plus romantique du Sturm und Drang.
Le Chevalier de Saint-George, d’origine Guadeloupéenne, fit sensation à Paris en tant qu’épéiste émérite, et violoniste virtuose – dont on n’a d’ailleurs mystérieusement aucune trace de la formation. Membre du concert spirituel royal, il développa grandement l’étendue technique des instruments à cordes, grâce à un nouveau modèle d’archet, dû à Tourte – dont les archets modernes sont encore tributaires. On redécouvre actuellement son travail.
En 1810, Vienne est envahie par les troupes napoléoniennes, et Beethoven, à l’inverse de ses amis, reste en ville, se plaignant tout de même des canonnades. Le quatuor Serioso est le plus court qu’il ait écrit, dans la tonalité noire de fa mineur, et plonge l’auditeur dans un orage traversé de prières, de supplications. Le tourment reprend vite, et se dissout au dernier moment.