Des souris et des hommes

Des Souris et des hommes

d’après le roman de John Steinbeck Adaptation Renata Scant.

Avec Gérard Col, Marie-Ange Gontara, Nicolas Pallot.

Mise en scène : Benjamin Ziziemsky

En Californie, durant la grande crise, Lennie et George vont de ferme en ferme. Ils louent leur bras en attendant le jour où ils auront leur ferme à eux, avec un petit bout de luzerne pour élever des lapins. Lennie est doté d’une taille de colosse et d’une force incroyable, mais n’a pas plus de malice qu’un enfant de six ans. Georges veille sur lui et le protège du monde qui n’est pas tendre aux innocents. Le soir, ils se racontent leur rêve, celui de la maison et des lapins. Mais allez savoir pourquoi, les rêves de certains finissent en cauchemars.

« J’ai pas oublié, tu parles ! Me cacher dans les fourrés et attendre que George arrive… Il va m’engueuler, j’ai fait quelque chose de mal. J’aurais pas dû faire ça. George voudra plus que je soigne les lapins… » Dans cette adaptation théâtrale du roman de Steinbeck, Renata scant a resserré l’action autour des 3 protagonistes que sont George, Lennie et la femme de Curley, personnage par qui le drame arrive… Le spectacle est une succession de flashback, un album photo qui s’effeuille et dévoile les rêves, les espérances, les déboires de George et Lennie jusqu’au dénouement tragique. La mise en scène de Benjamin Ziziemsky met en valeur l’intense relation, fraternelle, profonde et sensible entre les deux hommes. Passé et présent se mêlent au rythme des récits et des mélodies interprétées en direct par les comédiens. Un soin tout particulier a été donné aux décors réalisés par Patrick Girot, découpant l’espace scénique dans la largeur et la hauteur, créant des zones de jeu variées propices aux changements de temporalité. Les lumières de Fred Masson mettent en avant le récit de George et crée un espace différent pour les personnages qui l’entourent, des réminiscences d’images du passé, leurs couleurs oniriques tranchant avec la cruauté du récit de George.