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  • Amphithéâtre (entrée Place de l’Abbaye) - Campus Arts et Métiers CLUNY
    Place du 11 août 1944
  • Cluny

  • Le 02/12/2025
" Eau, bassin, territoire : quelques pistes de réflexion pour l'adaptation aux limites planétaires "

Conférence avec Sabine BARLES, professeure d'urbanisme et d'aménagement à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, lauréate du Grand Prix de l'urbanisme 2025.

Au cours des deux derniers siècles, le rôle de l'eau dans les sociétés humaines a été considérablement transformé. Consubstantielle à l'agriculture, liée à l'industrie en particulier pour sa force motrice, l'eau a fait une entrée massive dans les villes petites et grandes. S'en est suivie une intensification des usages qui s'est traduite par la transformation des écosystèmes à l'amont - par les prélèvements - et à l'aval - par les rejets diffus ou ponctuels, dont la composition est toujours plus complexe notamment avec les polluants dits émergents. Parallèlement, les réseaux hydrographiques ont connu des transformations majeures allant jusqu'à l'enterrement de certains cours d'eau, voire à leur conversion en égout. Dans les villes comme dans les espaces périurbains, l'eau a ainsi quitté l'espace public par imperméabilisation et canalisation souterraine, tandis qu'elle est devenue surabondante dans l'espace privé. L'industrialisation de l'agriculture associée aux techniques conventionnelles de traitement des eaux usées a contribué à l'ouverture des cycles biogéochimiques de l'azote et du phosphore, participant à la dégradation des milieux aquatiques, le tout s'inscrivant dans la mondialisation des systèmes agri-alimentaires et du métabolisme social. L'eau est par ailleurs associée à l'ensemble des neuf limites planétaires telles qu'elles ont été définies par Johan Rockström et ses collègues il y a quelques années. Parmi elles, elle est en particulier impliquée dans le changement climatique, la perte de biodiversité, l'acidification des océans, les nouvelles substances, les cycles biogéochimiques ( azote et phosphore ), et l'eau douce elle-même, six limites qui sont aujourd'hui dépassées. Ceci remet en question l'habitabilité de la terre, tout en se traduisant localement par de nombreux problèmes allant de la raréfaction de la ressource au creusement des inégalités d'accès, en passant par la dégradation des milieux, de la qualité et des aménités aquatiques. De ces constats peuvent découler des pistes de réflexion sur une autre façon d'envisager le triptyque eau-bassin-territoire dans la perspective d'une adaptation aux limites planétaires.

Sabine Barles, formée à l'ingénierie civile puis à l'urbanisme et à l'histoire des techniques, est actuellement professeure d'urbanisme et aménagement à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l'UMR Géographie-Cités. Elle est responsable du M2 Urbanisme et aménagement et de l'équipe CRIA de l'UMR Géographie-Cités. Ses travaux de recherche s'inscrivent dans une démarche interdisciplinaire et interrogent la matérialité des villes et de leurs relations avec les territoires et milieux dont elles dépendent ou qui dépendent d'elles.

En partenariat avec les Assises de l'Eau de la Grosne - POPSU – Partage de l'eau en Clunisois - ENSA Paris-Malaquais - PSL – ComCom du Clunisois

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