Noëmi Waysfeld

La poésie et la musicalité de Barbara résonnent à travers des titres connus et moins connus de la chanteuse, portés par une sensible sobriété.



« Reprendre » Barbara ? Non, « tisser un fil avec elle », dit joliment Noëmi Waysfeld qui aime trop la chanteuse et depuis trop longtemps pour tenter de l’imiter ou risquer de la dénaturer. S’il y a des inflexions communes, elles viennent des mots et du respectueux plaisir que la musicienne prend à les faire sonner. Car l’intensité de la
voix de Barbara n’a d’égale que celle de ses textes, qui portent en eux leur propre musicalité.



Depuis le début de sa carrière il y a une douzaine d’années, Noëmi Waysfeld a défié les cloisonnements et chanté l’exil et le voyage, en russe, en yiddish ou en allemand ; elle a puisé dans les musiques traditionnelles, populaires et savantes. Parfois, Barbara s’invitait avec parcimonie dans ses concerts. C’est parce que le compositeur Fabien Cali lui a proposé d’orchestrer des chansons de la dame en noir qu’elle a osé les graver sur disque. I



Ici c’est en trio, avec la contrebassiste Leila Soldevila et le pianiste Guillaume de Chassy qu’elle interprète L’aigle noir, Dis quand reviendras-tu ?, mais aussi Printemps ou Je serai douce. Une Barbara bouleversante, et lumineuse.