"... Profils. Chevelures. Points. Traits. Ronds. Les formes dessinées sont premières : des formes de base. Le
dessin est tendu vers l'essentiel. Mais aussi âpre et minimale que sa
peinture puisse paraître, Marie-Claude Bugeaud est proche du quotidien, des dits « riens » de la vie, existentiels : c'est une abstraction qui se raconte des
histoires. (... ) Il n'y a jamais d'aplats, le fond comme le trait sont un
tissage d'interruptions. Ces interruptions procèdent parfois d'une façon de réparer la surface, en reprises. C'est la rature qui peint. Strier, quadriller, barrer, biffer, hachurer, pointiller. Balayer, remplir. La ligne devient l'organe de la surface. La trame qui s'inscrit sur le fond le déchire et le répare. Marie-Claude Bugeaud ne cède ni à la maladresse, ni à la maîtrise. »
Extrait du texte de l'exposition
Claire Colin-Collin, On pourrait ne pas le savoir, 2024