Le tatouage dans les cultures amazighes, origines, fonctions sociales et ré appropriations contemporaines ?

Les Musées de Marseille proposent avec l'association Ancrages, pour amorcer le week-end des Journées Européennes du Patrimoine une table ronde dans le cadre de l'exposition " Tatouage. Histoires de la Méditerranée ", sur les fonctions sociales et les usages contemporains du tatouage amazighe.

L'occasion de rencontrer et d'échanger avec des chercheuses et des artistes mobilisant le tatouage.
On retrouve la pratique des décorations corporelles, scarifications, peintures, ou tatouages, depuis des temps très anciens dans de nombreuses civilisations sur l'ensemble du globe, soit comme stigmate dépréciatif, soit comme marque de distinction.
Certains textes ou iconographies révèlent l'ancienneté d'un usage positif, si ce n'est du tatouage, en tous cas des décors corporels dans l'Afrique du Nord. Mais c'est surtout à partir du début du XXe s. que la pratique du tatouage a suscité un grand intérêt savant : divers travaux décrivent avec précisions les techniques utilisées, les dessins figurés qui se rattachent à l'art géométrique berbère / amazigh ; ils interrogent aussi leurs origines et leurs significations.
Comment appréhender cette pratique culturelle ancienne ? Comment comprendre, après un recul spectaculaire au XXe s., les formes de réappropriations ostensibles et identitaires dont est-elle est l'objet au sein des populations amazighes notamment en exil, aujourd'hui ?

Intervenant. e. s :

. Malika Assam ( AMU ), ⵎⴰⵍⵉⴽⴰ ⵄⴰⵚⴰⵎ,
Maître de Conférences en langue ( s ) et culture berbères / amazighes, socio historienne et Responsable du parcours Moyen-Orient Maghreb du Master Langues et sociétés.

. Raïssa Leï,
Danseuse chorégraphe spécialiste du waacking et des danses nord-africaines, est fondatrice de la Compagnie Kifkif Bledi.
Artiste engagée pour la transmission de traditions amazighes et notamment des différentes formes d'apparats tels que le vêtement, le bijoux ou le tatouage qui participent d'une diffusion authentique des cultures amazighes

. Driss Ouaamar ( sous réserve ),
Artiste visuel. Il a conçu un film d'animation, intitulé La fiancée de la pluie en 2023. Inspiré du rite et du personnage mythique d'Anẓaṛ ( ⴰⵏⵥⴰⵕ ), imploré en cas de sécheresse et pour assurer les récoltes. La coutume consiste à réaliser des poupée ( γanja, Taγonja, Tarenza... ) et est appelée Tislit n-anẓar : fiancée d'Anẓar ou Tislit u aman, la fiancée de l'eau.

. Nicolas Misery,
Directeur des Musées de Marseille et commissaire de l'exposition évoque les séquences historiques et les œuvres convoquées en résonance avec le tatouage amazighe dans l'exposition.

Animation et conception par Samia Chabani.

. Salle Le Miroir
. Durée : 2h
. Entrée libre, dans la limite des places disponibles