Ma mère disait : « quand on donne la parole, il faut la prendre ». Alors je l'ai prise. À l'âge de 5 ans, Anne-Cécile a dû quitter son pays natal, le Pérou, pour la
France. À travers ce récit, elle recompose cette mémoire d'enfant, celle d'une traversée qui contient tout d'une
histoire familiale et personnelle, mais elle évoque aussi plus largement le contexte
historique, social et politique des migrations humaines. Entre émotion,
humour et indignation, elle
livre un témoignage fragile et sincère, une parole directe qui s'adresse au spectateur les yeux dans les yeux. Avec ses complices, Sophie Fougy et Johann Mazé – ils créent un dispositif mêlant installation intimiste, plastique et sonore dans lequel ce témoignage tisse des liens et fait écho à d'autres
parcours d'exil.