EXPOSITION L'HUMAIN DANS SON JARDIN

Ne manquez pas l'exposition " L'Humain dans son jardin " Curiosités botaniques et anatomiques par Cédric Matet avec la collaboration de Jane Kleis et Luc Parat du 10 juillet au 11 octobre au Jardin des Plantes de Montpellier !

Cédric Matet, photographe plasticien, a travaillé durant le confinement avec les agents du CHU de Montpellier à une série de portraits pour le projet # derrierelesmasques. L'artiste a continué de travailler avec le monde médical dans le cadre des 800 ans de la faculté de médecine pour créer
Un projet artistique qui illustrerait l'histoire de cette école.
La rencontre de l'artiste et du médecin, le Pr. Gérald Chanques, a permis la conception créative de cette exposition mêlant des pièces emblématiques du conservatoire d'anatomie et des « extraits » du jardin botanique de la faculté : lorsque l'humain, trop fragile, n'a pu être déplacé au jardin, c'est le jardin qui est allé à sa rencontre, au conservatoire ou dans l'ancienne salle de dissection.

Par exemple, les moulages de l'arbre vasculaire du foie sont si fragiles, que la moindre secousse les fait tomber en poussière. Ce sont des extraits de la collection botanique, collection vivante et renouvelée sous la protection des équipes du jardin, qui sont venus à l'encontre de l'humain, en studio mais in situ, dans la Faculté. De la même manière, certaines pièces en cire naturelle n'ont pu être transportées sous la chaleur du printemps méditerranéen. Mais in fine, c'est bien l'anatomie et la botanique qui se sont entremêlées de manière plastique et artistique. L'alliance de l'humain et du végétal, de la médecine et de l'art, ponctue l'histoire de l'université médicale de
Montpellier depuis le Moyen-âge. A la Renaissance, Richer de Belleval sera titulaire d'une chaire d'enseignement mixte, d'anatomie l'hiver et de botanique l'été, supporté par la création d'un outil pédagogique moderne : le jardin des plantes ! Au XVIIIe siècle, Barthez pensa une doctrine synthétisant l'esprit de l'école : le vitalisme, spécificité du monde vivant conçu comme unité.

Concernant l'art, la faculté recevra au XIXe siècle la collection de dessins constituant le musée Atger, plus ancien musée des beaux-arts de la ville, pour que les médecins exercent leur sens de l'observation. Sa bibliothèque comprendra, dans la continuité des Lumières,
Des ouvrages manuscrits et imprimés dans tous les champs de la connaissance : littérature, poésie, musique... Cette exposition au jardin sera complétée par le travail de 2 artistes numériques invités Jane Kleis et Luc Parat.

A travers de courtes vidéos, ils souhaitent mettre en lumière les patrimoines uniques, du conservatoire d'anatomie et du jardin. Chaque objet, chaque végétal, chaque lieu est mis en scène et animé de volontés, de désirs et d'histoires. Ces histoires brèves sont constituées d'images, de vidéos, de sons, de voix et de symboles inspirés par ces trésors. Cette collection permettra de créer une continuité digitale, repoussant ainsi les frontières du jardin et du musée. Les pièces vidéo seront diffusées numériquement et pourront être projetées en public pour une expérience à la fois plus intime et plus immersive. Nous remercions toutes les équipes de l'université et de la ville impliquées dans ce projet et tout spécialement nos mécènes et nos partenaires sans qui ce projet n'aurait pu voir le jour. Qu'ils en soient vivement honorés.