Exposition "Les petits temps de l'éternité"

A force de passer sur les vivants qui finissent par en mourir, le temps à mauvaise presse. Dès lors, comme une rumeur sourde, l'indifférence succède à l'oubli.
Heureusement parfois, au hasard des cimetières, demeurent sur des chevets de pierre quelques fantômes corrodés par le temps : ce sont ces images qu'on ne regarde plus à qui Hugues Vial redonne vie.
Après plusieurs séries consacrées à l'usure, la cassure, la déchirure, ou plus prosaïquement à l'exposition aux intempéries, Hugues Vial poursuit sa réflexion sur les effets du Temps.

A l'heure où, par la vertu du marketing ambiant, tout ce qui de près ou de loin évoque la mort est frappé du sceau de l'obscénité, “ Les petits Temps morts de l'éternité ” vient rappeler sans tristesse ni morbidité que la Vie n'est qu'un incessant changement d'état.

Ces médaillons / portraits qui ornent les tombes, sont potentiellement un héritage des « portraits du Fayoum » ( un ensemble de peintures remontant à l'Égypte romaine exécutés du 1er au IVe siècle ). Des portraits funéraires peints insérés dans les bandelettes au niveau du visage de la momie où le défunt y est représenté en buste le visage de face.