Chardin était chez lui à
Orléans et, d'une certaine façon, l'était depuis toujours. Son amitié avec Aignan Thomas Desfriches ( 1715-1800 ), l'entrepreneur qui avait fait d'Orléans au XVIIIe siècle une capitale artistique, se lisait jusque dans le foulard à carreaux que Chardin porte dans son autoportrait, provenant de chez Desfriches. Desfriches possédait lui-même de nombreux tableaux de Chardin. À sa suite, Casimir de Cypierre ( 1783-1844 ), fils de l'intendant d'Orléans sous Louis XVI, dont un quai porte le nom, en possédait au moins trois. François Marcille et son fils Eudoxe allaient continuer de nourrir cette passion orléanaise. Autour du prêt exceptionnel du
Panier de fraises des bois, cinq autres Chardin provenant de la mythique
collection des Marcille sont réunis pour la première fois.