Frappez-plein Piggy Bank

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informations générales

  • 17 rue du marché

    Roche-sur-Yon

aménagement pmr
  • Personnes à mobilité réduite, Personnes malvoyantes, Personnes malentendantes
  • Gratuit
  • Du 27/09/2019 à 19:00 au 23/09/2019 à 18:00

L’exposition fait suite à la résidence de l’artiste à l’IUT de la Roche-sur-Yon, département Génie Biologique, dans le cadre d’un partenariat entre la Direction Culture et Initiatives de l’Université de Nantes et le Frac des Pays de la Loire.

Il faut frapper la monnaie avant de l’échanger et détruire le cochon tirelire pour récupérer son pécule : c’en est assez pour dire combien l’argent se prête volontiers à la violence. En réponse à cette brutalité devenue monnaie courante, Alexandre Meyrat Le Coz entreprend d’explorer les relations ambigües entre l’art, l’argent et la vie à travers un ensemble de manipulations scientifiques et de mises en scène empreintes d’une malicieuse ironie. Placée sous le signe de Piggy Bank, le cochon tirelire ici monté sur tournebroche, l’exposition s’approprie symboliquement la logique entropique du capital, sa tendance à détruire pour s’enrichir, afin de la ramener à l’expression d’un chaos créatif.

L’intimité du biologique et du pécuniaire qui s’y révèle, déjà à l’œuvre dans la théorie freudienne du stade anal ou dans la métaphore du « blé », permet alors de montrer en quoi l’économie s’étaye toujours sur les dynamiques du vivant, et s’y substitue parfois. A travers la culture de bactéries sur des billets de banque, une balade abstraite réalisée au microscope à leur surface ou la prolifération de mousses sur des trophées, le plasticien propose d’en déjouer le pouvoir et la fonction, en retournant sa logique contre elle-même. Motivée par une ambition aussi expérimentale que critique, son étude microbiologique du capital interroge également les inconscients langagiers qui s’y exprime : si l’existence est avant tout une « dépense » qui réclame « sacrifice » comme l’affirme Georges Bataille, alors ce qui nous « consomme » peut aussi devenir ce qui nous « consume », selon une formule désormais d’usage dans la société marchande. Ne s’en tenant néanmoins pas à ce constat résigné, Alexandre Meyrat Le Coz propose alors de nouvelles façons d’y résister par l’art : qu’il s’agisse d’éprouver la capacité du spectateur à ne pas succomber à sa vénalité, de jouer avec les normes de production de l’œuvre ou de subvertir les lois de son marché.
Florian Gaité

 

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