Exposition Xavier BERNARD Artiste Celte CCVPO AVRIL 2022

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informations générales

  • 38 rue de la république

    Villeneuve-l'Archevêque

aménagement pmr
  • Personnes à mobilité réduite
  • Gratuit
  • Du 01/04/2022 au 30/04/2022

Ouverture du mardi au samedi durant tout le mois d’avril.

Xavier BERNARD vous présentation son travail sur sa vision de l’art celte de façon contemporaine avec des Cromo (sculptures en bois), Palis (panneaux de bois) et des dessins à l’encre.

Dessins à l'encre :

Ici, lignes droites et rubans forment une expression structurante parce que structurée, démontrant la capacité de l’artiste à penser le monde à travers un langage simple et formel. Représentation de l’énergie dans les corps et dans l’environnement, l’œuvre de Xavier BERNARD, nous entrouvre la porte des possibles.

Sa proposition artistique s’inscrit dans l’abstraction géométrique de l’art celte, illustrant les propos de François Djindian, archéologue préhistorien, qui rappelle que l’art géométrique est « le résultat de processus variés de géométrisation de l’art par la schématisation et l’abstraction géométrique de l’art figuratif, de l’art végétal et des signes idéographiques ».

Sculptures en bois 

     Les celtes célébraient 4 fêtes principales : Samonios (Samain – 1er novembre – Fête des morts), Ambiuolcios (Imbolc – 1er février- Fête des naissances), Belotenia (Beltaine – 1er mai – Fête de la jeunesse et de l’amour) et Lugunaissatis (Lugnassad – 1er août – Fête clanique de répartition des moissons). Ce sont toutes des fêtes lunaires. Dans la tradition celtique, le jour commence durant la nuit, et l’année débute à Samonios. 

     Né un 1er mai, période de célébration de Belotenia (Beltaine), je m’accorde à la tradition et à la spiritualité celtes. Cette cérémonie marque, encore aujourd’hui, le début des mois clairs, la fin des mois sombres. Elle symbolise le passage de la ténèbre de l’hiver à la lumière de l’été. On y sacre les beaux jours renouvelés en la présence de la « reine de mai » couronnée de fleurs, et des jeunes hommes fougueux.

     C’est à Belotenia que l’on allumait deux grands feux entre lesquels, dans les campagnes, passaient les troupeaux, au sortir de l’étable,  afin de les protéger des épidémies pour aller dans les champs, avec leurs petits. Belotenia marque l’exaltation du feu,

puissant, sacré et fort. Cette célébration universelle est profondément inscrite dans le patrimoine de l’humanité ; elle est encore fêtée dans les régions françaises du nord au sud, de l’est à l’ouest, et dans de nombreux pays autres que la France : Allemagne, Suisse, dans les pays scandinaves, slaves, baltes, en Méditerranée, Angleterre, Ecosse, Irlande, à Hawaï, et même chez les Inuits ! Toutes ces fêtes du 1er mai ont une même symbolique, garantir la prospérité agraire, en  accueillant une énergie nouvelle.

     Lors de cette fête, pendant de Samonios, le voile entre l’autre monde et le nôtre est très fin. Si à Samonios (Samain – Fête des morts - Halloween), les ancêtres peuvent nous rendre visite, à Belotenia, c’est nous, vivants, qui pouvons entrer plus facilement en contact avec eux. Ces échanges permettent la continuité des pratiques permettant la réussite du groupe, du clan.

     Le folklore actuel s’est inspiré largement des éléments centraux de la fête qui célèbre la vie. Il existe en France une coutume consistant à planter un arbre de mai. On parle des « Mais ». La tradition de l’arbre de Mai est un rite de fécondité lié au retour de la lumière et à la frondaison. L’arbre représente les forces de la Nature. Il est un élément phallique en puissance quand la couronne qui le pare à son sommet représente la féminité en fécondité

 

     Suivant les traditions et les lieux, l’arbre de mai était planté sur la place du village, où garçons et filles se retrouvaient. Ils dansaient autour du poteau tressant des rubans sur celui-ci.  Suivant d’autres, dans la nuit qui précède le jour du 1er mai, les garçons venaient planter un arbre devant la maison des filles. Parfois l’arbre se  changeait en bouquet de fleurs symboliques, selon le message que l’on voulait faire passer (un bouquet de charme pour une jeune fille qui avait du charme…).

     Cet arbre restait planté jusqu’à la fête de Mediosamonios (21 juin), fête solaire, aujourd’hui fête de la St Jean. Pilier central du bûcher, il brûlait dans le feu de la célébration.

     Ce sont ces Mais, ces arbres de mai, ces poteaux idoles, que je sculpte et brûle. Je place des textures d’émotion et des rubans entrelacés, je pose des traces des 4 éléments, emporté par un imaginaire celtique passé et présent. 

     La réalisation des Cromos, équivalents de l’arbre de Mai, demande plusieurs étapes. Le choix du bois qui procure sa surface et sa structure à l’idéal en est la première. L’élément terre dirige ce choix. Puis suit 

     l’introspection, recherche du désir, de l’émotion, de l’adéquation, du juste, du beau, de l’agréable. L’élément eau préside ce chemin. Vient ensuite le moment où je dessine, sculpte, grave, inscris dans le bois le dessein que ce dernier choisit. Il me semble proposer quand le bois dispose. L’air porte cette action. Cette union est scellée par le feu, l’oxydation et les patines.

     Car, si tout le monde pense que le vent fait bouger les feuilles, selon moi, ce sont les feuilles qui font le vent.

 

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