LUJIPEKA

En pleine pause forcée, le rappeur de 24 ans, fraîchement émancipé du collectif Columbine, qu'il a co-fondé au lycée, continue à composer : à la sortie d'un 1er EP, L.U.J.I , en 2020, suit très vite celui de P.E.K.A , enregistré en 10 jours et en direct avec ses producteurs les plus proches. Et l'élaboration de son premier album solo. A priori, ça pourrait être le Bordel , parce que Lujipeka ne s'arrête jamais. Spontané, moderne car hors-genre, impossible à mettre en cage, son premier album Montagnes Russes est à son image et reflète l'incroyable liberté avec laquelle Lujipeka écrit, écoute et compose. Il a simplement suivi son instinct, et introduit dans cet album un souffle brut, où cordes et guitares répondent aux beats synthétique, laissant s'épanouir sa voix, s'inscrivant dans une lignée française qui sait raconter des histoires et saisir, en une chanson, la vérité d'un instant, ou d'une génération. S'éloignant des textes kaléidoscopiques de Columbine, Lujipeka s'exprime sans filtre, au plus près de ses émotions, préférant la sincérité aux effets de manche. Montagnes Russes reflète les sentiments fluctuants d'une jeunesse à la fois lucide et débrouillarde, inquiète et superbe, tentée de tout plaquer mais capable de trouver, même au plus profond du ‘Seum', l'espoir, que “ça va aller.” Montagnes Russes fait écho, donc, à ce joyeux Bordel dont est fait la vie, et dont on chasse les ombres avec un pas de côté, une vanne bien envoyée. Un chaos qui vous emmène en haut, en bas. Et parfois, au sommet.