Jean-Claude Malandain

Avec sa nouvelle exposition, Jean-Claude Malandain voudrait presque montrer qu'il a encore bien travaillé en 2018. Ce sont en effet essentiellement des productions de cette année finissante qu'il présente aux Régates ce mois-ci. Des aquarelles dans lesquelles on retrouve toute la diversité des thèmes qui séduit tant son public. « Il est nécessaire de ne pas rester dans le paysage d'aquarelles classique. J'ai eu des étapes, une évolution certaine dans mon travail », souligne-t-il. L'une de ses toiles les plus récentes surprend d'ailleurs par sa fantaisie. On y reconnaît la Villa Maritime, laquelle a étrangement dérivé pour se rapprocher de la digue nord. Malandain a voulu anticiper les effets annoncés du changement climatique au Havre... « Avec des clins d'œil » nuance-t-il, car sont évoqués également les films Un homme et une femme et Quai des brumes. La mer est en effet omniprésente dans l'exposition de Jean-Claude Malandain avec des bords de mer, des navires, des décors portuaires...
Honfleur, et paysages corses

On y retrouve aussi avec plaisir l'autre thème cher à la pensée de l'artiste : les paysages urbains, de grands immeubles et les longues rues qui les accueillent sans oublier les nuages gris qui font songer aux « villes de grande solitude » chantées par Sardou.

Honfleur, qui a toujours été source d'inspiration pour Malandain, n'est pas en reste. Citons aussi des paysages corses, une nouveauté pour l'artiste : « Ma femme et moi avons fêté nos cinquante ans de mariage sur l'île de beauté ». Les lavis plaisent beaucoup aux visiteurs. « C'est peut-être une mode aujourd'hui, je ne sais pas. Les gens apprécient le noir et blanc avec une touche de couleur. Ça ne trompe pas, vous savez, le noir et blanc ! » Des touches de couleurs, discrètes, elles aussi les traits caractéristiques de l'aquarelliste havrais.