L'auteur Mariette Lesieur en dédicace à L'Espace Culturel E.Leclerc d'Oloron Sainte Marie

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  • Boulevard des Pyrénées

    Oloron-Sainte-Marie

  • Gratuit
  • Du 21/12/2018 à 10:00 au 21/12/2018 à 19:00

Mariette Lesieur est née à Béthune (62) en 1979.
Dès l’âge de 15 ans, ses poèmes sont primés par l'Académie des Sciences Lettres et Arts d'Arras, par la société anacréontique des ROSATI et par le TEC/CRIAC.
En 1996, elle publie dans les journaux régionaux, dans un journal national parisien LE VILAIN PETIT CANARD et participe aux émissions de Ronny Coutteure sur FRANCE 3.
Licenciée ès Lettres, fleuriste de profession, auteur à la SACEM, elle devient rédactrice au magazine Vent d’Oc, fait rayonner la ville d’Oloron Sainte Marie dans le domaine de la Culture et crée une maison d’édition domiciliée à Agnos (64).
Ses derniers livres :
Un binôme poétique "Ginkgo Biloba" sorti en mai 2017, pour lesquels elle a remporté un "Prix des remparts 2018" à Navarrenx.
Mariette Lesieur dédicacera son binôme poétique "ginkgo Biloba - Premier Loba - Fin d'un monde ancien" et / "Ginkgo Biloba - Deuxième Loba - Début d'un nouveau monde".

Thème de l'oeuvre : l'éternel recommencement

Résumé:
Recueil de poèmes sur le thème de l'éternel recommencement. Le ginkgo biloba, arbre symbole d'éternité pour les japonais, était déjà présent à l'époque des dinosaures, a résisté à la bombe d'Hiroshima et sera là bien après nous. L'oeuvre, divisée en deux lobes comme la feuille du ginkgo, réunit l'avant et l'après, la joie et les larmes, la vie et la mort...

Pour plus d'infos : https://mariettelesieur.jimdo.com/

Préface signée Alain Bourrillon:

"C’est démodé la poésie. On n’en lit plus guère et, pour l’instant du moins, Aragon, Prévert, Desnos, Éluard, Char…lueurs étincelantes du verbe au XXe siècle, n’ont guère trouvé de successeurs. Et leurs lecteurs, hors les universités, se comptent… par dizaines. Peut-être manquons-nous de souffle. Le poète est un « inspiré » du monde, « un voyant » comme se définissait Rimbaud. En lui, en elle, s’est glissé un zéphyr couleur de miel qui lui parle de Beauté, qui lui susurre « Éternité ».
Éternité de la Vie sans commencement qui nous traverse sans cesse et sans cesse s’engendre elle-même en des univers étoilés vers lesquels nous ne savons plus, n’osons plus tourner nos regards. Le souffle va et vient et l’inspiration du poète l’amène à des visions, le conduit à des spectacles où le sublime de l’Amour du monde côtoie l’Horreur que des hommes-loups ont installée. Le poète sait toutes ces choses dans le même temps. Don ineffable, infernal cadeau ; il ne peut garder tout cela pour lui. Il veut dire, partager, crier, ces mondes où ses yeux se sont éblouis à la tendresse des cieux, où ses mains se sont griffées aux barbelés des cœurs fermés, où ses tympans se sont crevés aux gémissements, lents et longs hurlements des héritiers de la Shoah qui se consument et se tordent dans l’indifférence d’un monde repu , là où flottent les drapeaux noirs de l’Enfer en marche.
Ginkgo Biloba - Premier Loba - Fin d'un monde ancien de Mariette Lesieur C’est tout cela un poète. Et quand ça veut nous dire ces diamants, quand ça veut nous faire effleurer la joue tiède du petit enfant qui dort, quand ça veut nous faire gémir l’âme vers l’amour, le bel amour abandonné, ça n’a que des mots un poète. Encore faut-il bien les choisir. Comment ajuster voyelles et consonnes pour dire ces voyages dans l’entre-deux et ces souffles incandescents qui l’ont traversé ? C’est un long travail. Un travail dur, âpre, acharné. Toujours couper, raccourcir, chercher l’image juste, le mot-clé qui donnera au lecteur l’envie de lever la tête pour regarder, majestueux, voler « L’ albatros » de Baudelaire. Du temps, du travail, des larmes aussi, d’impuissance, de rage quand il faut déchirer la page et les lignes qui ont refusé de dévoiler les secrets de l’invisible, de l’indicible amour du monde, de sa terrible agonie vers un Neuf qui pansera toutes les plaies.
Voilà pourquoi nos poètes modernes ont du mal à trouver des lecteurs. Qu’avons-nous à faire des images et des symboles, pourquoi déchiffrer des vers qui nous demandent de faire un long cheminement vers eux pour découvrir leur source cachée, goûter leur sève au parfum d’ambroisie ? Nous devenons des autistes frénétiques, avides de dévorer les heures, gloutons de plaisirs faciles et éphémères qui ne laissent que cendres à la bouche, et bientôt, avec nos lunettes virtuelles, nous n’aurons même plus besoin d’attendre – attendre ?... Quelle perte de temps – que se lève l’aurore aux doigts de nacre : nous pousserons un bouton et elle apparaîtra dans l’instant. Nous pourrons nous la repasser, à l’infini, à satiété, jusqu’à ce que nous n’ayons plus envie de voir une aurore…
Pour toutes ces raisons, et puisque vous avez ce livre entre les mains, il fait lire « Ginko Biloba ». Mariette Lesieur fait partie de cette élite de gueux aux cœurs fragiles et forts : ils sont nés au pied d’un arc-en-ciel de mots et d’images. Il faut lire ces poèmes étirés sur tant d’années, les écouter, les chanter. Mariette Lesieur est tout ce que j’ai évoqué plus haut, depuis des années ; elle écrit avec sa chair, avec ses peurs, avec ses joies, avec parfois l’insolence de son « clown révolutionnaire ». Elle raconte toutes ces fulgurances qui la traversent, ces oiseaux-phénix qui lui tendent une graine : « La graine se mit à me chatouiller la main, charnière,
Elle avait besoin de lumière. » (p. 107 Biloba 1).
Elle vomit ses angoisses devant un monde qui se délite dans la nuit, elle crie son désespoir devant « L’enfant de verre, l’enfant de plomb » (p. 60 Biloba 1) :
« Te souviens-tu des souffrances qui t’achevèrent, Enfant de verre ?
Tu sais, celles qui ont fait de toi un enfant de plomb…
Oui, répondit à tout cela l’enfant de verre… »
Elle écrit aussi avec ses larmes, cette encre spéciale qui ne s’utilise que pour effleurer d’une plume délicate les lignes des plus grandes douleurs : « Une plume pour deux anges » (à ses jumeaux décédés à la naissance)
« C’est mon cœur qui s’est en volé dans le four,(…)
Il s’est agité d’un battement,
Et c’est sur vous deux qu’il a laissé tomber sa plume,
Sa plus belle plume. » (p. 112. Biloba 1)
Mariette Lesieur ne s’est pas trompée de titre. Comme, lentement, monte la sève de l’arbre qui veut jeter ses branches vers le ciel, un jour le titre a eu mûri est s’est imposé à elle : « Ginkgo Biloba ». Le ginkgo survivant de l’apocalypse d’Hiroshima, est un arbre symbole d’éternité pour les japonais. L’arbre qui a croisé la route des dinosaures et que des centaines de générations ne verront sans doute jamais disparaître. Sa feuille se divise en deux lobes, Hyacinthe et Marius, les deux anges à qui l’écrivain dédie, offre son livre nouveau-né.
De tout cela, la poète – « poétesse serait lexicalement plus juste mais tellement laid à entendre … » – fait des tableaux colorés, vivants, haletants parfois, visionnaires et inquiétants souvent. Elle dessine aussi des « Désert » (p. 75 Biloba 1) en forme d’ Apollinaire, chante des souvenirs de son nord natal et se permet même des acrostiches avec notre vénérable père Hugo dont elle a lu plus de pages que ne feront jamais bon nombre de professeurs de français.
Le premier loba est dur, dérangeant, son ambiance est lourde par instants, tendu vers son « Chaos » final. Le deuxième, plus léger en pages, l’est aussi en envolées d’une vie qui s’élance et se jette comme les branches du ginkgo, vers le ciel et vers la vie. On y croise des poissons et des mouettes, on y retrouve Victor Hugo à qui elle ose faire des pieds de nez. L’oiseau-phénix s’est éveillé et la lumière renaît. Mariette rencontre même un « Bouddhamour » (p. ? Biloba 2) dont elle :
« aimerait être le lotus qui naît sous chacun de (ses) pieds
Pour laisser derrière (lui) la trace de (ses) pas. »
Chemin d’apaisement ? Désir d’une sérénité encore fragile ? Juste avant la fin, elle tend la main vers son « enfant de verre », une main pleine de tendresse, une main rafraîchie par l’espoir :
« Pour ne point briser l’enfant de verre
Ecoutons avec amour la voix douce et fluette
De l’enfant-poète. » (p. ? Biloba 2)
La poésie est éternelle. Elle remonte à la nuit des temps. La poésie a toujours parlé d’éternité, et quoi de plus pertinent, pour planter cette poésie douloureuse et belle, que l’image d’un arbre : racines en ciel et branches en terre. Ou les deux à la fois, peu importe. Un arbre va et vient sans cesse de la terre vers le ciel, au rythme de sa sève nourrie d’étoiles qui lui parle le langage de la Vie, de la Beauté, de l’Amour qui ne meurt jamais. Et un ginkgo, avec ses feuilles bilobées qui nous parlent de jours passés aux teintes plombées, vers des lendemains grains de poussière rayonnants, galopins bourgeonnants suspendus à un rayon de soleil, un ginkgo, ça réunit en une feuille l’avant et l’après, la joie et les larmes, l’amour et les ruptures, la vie et la mort…
Connaissez-vous la couleur automnale des feuilles du ginkgo, lorsqu’elles volettent et se posent en tapis sur nos pelouses émerveillées du cadeau ? Elles sont couleur or. Quelques jours durant, le soleil et sa lumière rayonneront en couronne autour de l’arbre assoupi pour l’hiver. Asseyez-vous sur ce tapis et prenez-vous une photo ; pour une fois faites un selfy grandiose avec ceux que vous aimez, souriez à la vie et agrandissez-le, faites-en un tableau qui éclairera vos séjours dans le gris des hivers…
« Ginkgo Biloba » nous invite à flotter sur les feuilles d’or que Mariette Lesieur a mis tant d’années à ciseler pour nous les offrir aujourd’hui. Elle nous propose même de devenir feuilles à notre tour, de transmettre la lumière des mots –nos mots- pour bavarder avec d’autres feuilles d’autres ginkgos, à bavarder et à gloser sur les vents de l’inspir qui attendent le poète… et ses lecteurs qui auront osé soulever la page de couverture. Lisez avec confiance « Ginkgo Biloba », vous ne regretterez pas cet abandon. Quand on approche la beauté et l’amour, quand on s’y abandonne, on reçoit le cadeau rare d’une vie qui s’émerveille, d’un livre qui naît. Prenez votre temps, page après page, et laissez-vous glisser vers une nouvelle naissance, au cœur… "

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