Le conte des contes

S’aventurer dans les contes, c’est retrouver son âme d’enfant. C’est réveiller les peurs enfouies et « serisquer à rencontrer son âme nue dans la forêt obscure de soi-même». Qu’ils soient de tradition oraleou écrite, les contes s’adressent d’abord à nous-mêmes, pointant nos failles et exaltant nos désirs.
Il s’agit ici d’un condensé vivifiant des principaux contes de notre enfance qui ont su traverser tousles âges. Grâce au théâtre, les personnages des contes dans un fatras de genres et de gens seréveillent et insufflent du fantastique dans notre réalité.
La famille Tomasino cherche à guérir son fils qui a sombré dans une profonde mélancolie. Afin deredonner des couleurs à sa vie et sur ses joues, ils font appel à un raconteur mi-camelot, mi-bateleur.Avec la complicité de la famille, il redonne vie à ces histoires mythiques que sont les contes, aussioniriques que cruels. Entre jeux de rôle et travestissements, ils reviennent ensemble à l’essencemême de la tradition populaire : les princes sont aussi d’horribles goujats, la grand-mère est vraiment une louve, le roi vend la peau de l’âne et les princesses n’ont pas toutes l’éclat du diamant.
Dans un spectacle extraverti, l’atelier amateur B-aware de la compagnie Quai Ouest navigue du sordide au sublime avec juste ce qu’il faut de folie et d’auto-dérision.

« Qui point ne voyage, rien ne voit ; Qui rien ne voit, rien n’apprend ; qui se perd revient expert.»
Il Pentamerone – Giambattista Basile