ALABAMA SONG

« Il en est qui se cachent pour voler, pour tuer, pour trahir, pour aimer, pour jouir. Moi j'ai dû me cacher pour écrire. J'avais 20 ans à peine que déjà je tombai sous l'emprise-l'empire-d'un homme à peine plus vieux que moi qui voulait décider de ma vie et s'y prit très mal. » Second volet du dyptique « portraits de femmes » avec Anguille sous roche, Alabama Song est un road-movie haletant. Alabama Song est un road-movie haletant. Quand Zelda rencontre Scott Fitzgerald en 1918, sa vie prend un tournant décisif. Lui s'est juré de devenir écrivain : le succès de son 1er roman lui donne raison. Le couple devient alors la coqueluche de New-York. Mais Scott et Zelda, marquant l'histoire de la littérature américaine, ne tardent pas à se brûler les ailes Gilles Leroy peint avec sensibilité le portrait de cette héroïne ravageuse, libre et infatigable qui a lutté corps et âme pour exister. Fidèle à l'essence même du texte, Guillaume Barbot en conserve l'oralité, le swing et son propos universel, féministe : « Ce roman, sans revendication ni militantisme, est une terrible équation qui résonne à travers l'humain et l'histoire. » Comment s'affirmer alors, rester vivant et vivre ensemble ? Tant de questions qui jalonnent les créations du metteur en scène. Lola Naymark sera une Zelda sauvage, qui danse, chante et slame sa liberté de femme indépendante, accompagnée de musiciens célébrant à leur manière le jazz des années 20 et 30. Il y a des femmes, des artistes, des destins et des textes hors normes. Voici Zelda Fitzgerald et les mots de Gilles Leroy ; « une double rencontre qui bouleverse » comme se plaît à dire Guillaume Barbot. Théâtre dès 14 ans