Sarah McCoy

Fleur des marais de la Louisiane profonde, cette pianiste au grain de voix déchirant vient éclore pour l’ouverture de La Renaissance.

Symbiose entre une Janis Joplin éclatante et un Tom Waits féminin, cette sorcière punk use de tous ses sortilèges pour nous faire succomber. Toujours juste et jamais larmoyante, la sirène nous hameçonne à sa voix dès les premières notes. Bouleversante dans ce que ses chansons racontent d’elle, la diva tendre et déjantée – sous une armure soul et jazz – livre sans voile ses errances de hobo, ses fêlures au coeur, ses entre-deux de rage à regret.

Sur scène, elle déploie ses charmes entêtants pour embarquer son monde grâce à une interprétation qui pianote du rire aux larmes avec une énergie qui ne doit rien au désespoir.