Michel-Ange et les fesses de Dieu

À Rome, le tonitruant pape Jules II est sûr d'une chose. Ni les guerres qu'il mène l'épée à la main, ni les intrigues politiciennes ne le feront passer à la postérité. Il commande à Michel-Ange une fresque représentant les douze apôtres sur la voûte de la Chapelle Sixtine. L'artiste renâcle : « Douze apôtres ! ? Et pourquoi pas une vierge de quarante mètres de long ! ». Mais on ne résiste pas au pape martial surnommé « Il Terribile » ! Michel-Ange obtient tout de même de son mécène de changer de sujet et d'illustrer la Genèse, depuis la création jusqu'à la chute de l'Homme. Plus chrétien que le chef des chrétiens, il entend réaliser un chef-d'œuvre à la gloire de Dieu alors que Jules II préfèrerait que ce soit également à la sienne. Et le voilà parti pour « badigeonner » une voûte de 800 m2 : une aventure titanesque, qui durera quatre ans d'un combat entre l'art et la vie, entre le silence du génie et le bruit des potentats. Imaginée par Jean-Philippe Noël, Michel-Ange et les fesses de Dieu nous transporte avec humour et fraîcheur au cœur de la Renaissance italienne. Sur scène, un échafaudage masque une immense toile verticale. Nous voici au Vatican, dans l'atelier de l'artiste. Sous le regard de Mattéo, serviteur du peintre façon Sganarelle, la pièce retrace un bras de fer entre deux personnalités légendaires et bouillonnantes d'énergie, et qui va offrir au monde l'un des chefs-d'œuvre de l'Histoire de l'Art. Une savoureuse comédie servie par un trio de comédiens hors pair.