Grand concert d'ouverture #2 : Mise sur orbite

Pour la première fois arrimé à Strasbourg, le Basel Sinfonietta défie les lois de la gravité avec Georg Friedrich Haas et Simon Steen-Andersen. Ces deux pages orchestrales qui jouent sur l'espace et l'apesanteur sont précédées d'une œuvre-manifeste de Marina Rosenfeld dont l'interprétation est confiée à un chœur d'adolescents spécialement créé pour l'occasion. < / p>


Teenage Lontano < / strong>
Marina Rosenfeld

La « reprise » est une pratique plus commune à la pop. Pourtant, c'est bien à cet exercice que se livre Marina Rosenfeld avec l'oeuvre emblématique de György Ligeti, Lontano < / em> ( 1967 ). Sa micropolyphonie et ses masses sonores ne sont plus confiées à l'orchestre, mais à un choeur d'adolescent · e · s. La possibilité pour des chanteurs amateurs d'interpréter une page si complexe est offerte par l'ear score, une partition auditive numérique permettant à la compositrice de susurrer les notes aux choristes via des oreillettes. Une innovation, un manifeste pour la réappropriation du répertoire du xxe siècle – et surtout, un tableau de l'avenir peint en des couleurs irréelles. < / p>

conception Marina Rosenfeld < / strong>
chœurs du Lycée Stanislas de Wissembourg et du Schiller-Gymnasium d'Offenbourg < / strong>
chefs de chœur Stéphane Hummel < / strong> et Winfried Oelbe < / strong> < / p>

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Joshua Tree < / strong>
Georg Friedrich Haas

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C'est lors d'un séjour dans le parc national de Joshua Tree, au sud de la Californie, l'un des plus beaux endroits au monde pour contempler la voûte céleste, qu'est née cette page orchestrale inspirée par la mutation lente et progressive de la nuit étoilée. « Lorsqu'on observe le ciel à l'oeil nu, nous dit Georg Friedrich Haas, on ne peut s'empêcher de fixer des groupes d'étoiles et d'en faire des images. Mais si l'on se saisit d'un télescope, on voit des points lumineux en si grand nombre qu'il devient impossible d'identifier des structures. Tout est affaire de densités et de mouvements imperceptibles. C'est ce phénomène que j'ai voulu transposer. » < / p>

Basel Sinfonietta < / strong>
direction musicale Baldur Brönnimann < / strong> < / p>

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Piano Concerto < / strong>
Simon Steen-Andersen

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Un piano à queue est lâché d'une hauteur de trois étages. Ainsi débute ce concerto qui défie radicalement les lois du genre. L'observation de la chute, sans nihilisme aucun, laisse place à la beauté de la gravitation et de la destruction, sondée de manière ironique et insouciante. « Dead-serious playfullness », selon les termes de Simon Steen-Andersen, une joie mortellement sérieuse. Au-delà du geste spectaculaire, réalisé en une seule prise et projeté à l'écran, l'instrument en ruine libère progressivement une méta-histoire du piano moderne – du fantôme beethovénien à Fluxus, du piano préparé de John Cage aux corps résonants de la musique spectrale. < / p>

Basel Sinfonietta < / strong>
direction musicale Baldur Brönnimann < / strong>
piano Nicolas Hodges < / strong> < / p>