Rencontre avec Anne Guillou

Nous aurons le plaisir d'accueillir une invitée d'honneur Anne Guillou ! Sociologue et écrivain, originaire de Guiclan ( Finistère ), Anne, a exercé au Bénin de 1966 à 1970 puis, en qualité de maître de conférences de sociologie, à l'Université de Madagascar de 1970 à 1976. Elle y a mené des recherches sur le sous-développement et spécialement les conditions de vie des femmes. Rentrée en France en 1976, nommée au département de Sociologie de l'Université de Nantes, Docteur d'État de sociologie en 1987, grâce à sa thèse Les Femmes, la Terre, l'Argent, Anne Guillou a développé ses recherches en sociologie rurale et, plus particulièrement, en sociologie des femmes rurales, de l'espace rural et des rapports sociaux en milieu rural, mais aussi sur les élus du Finistère. Nommée professeur à Brest en 1991, elle a créé le département de Sociologie à l'UBO, où elle a exercé jusqu'à sa retraite en 2003, tout en écrivant de la fiction ( nouvelles, pièces de théâtre ).
De 1994 à 2013, elle a animé le Centre Culturel de Luzec à Saint-Thégonnec. Auteur de photographies ethnographiques et de films vidéo, elle se consacre désormais aux romans. Vit à Morlaix depuis le printemps 2017.

Anne proposera une intervention « les bienfaits de la lecture des romans » à 15h. La lecture des romans est un exercice profitable à tous et on en connaît aujourd'hui les enrichissements.
D'abord, " quand on lit, le monde attend " : le lecteur se déconnecte des urgences du jour, s'écarte des sollicitations stériles et se délivre du stress que lui apporte le temps présent. Ensuite, la lecture du roman a valeur de voyage. Il fait découvrir au lecteur des mondes inconnus, des milieux inexplorés, des cultures étrangères, des usages étonnants et des modes de vie éloignés du sien. En un mot, il dépayse et enrichit l'imaginaire de celui qui lit. Enfin, le roman et ses personnages sont une école d'apprentissage, un parcours initiatique qui enseigne la complexité de la vie psychique. Tous les sentiments y sont dévoilés, explorés, confrontés. Tout ce savoir glané dans les romans nourrit l'introspection du lecteur, l'aide à découvrir qui il est. Conclusion : se priver de lire des romans, c'est se priver d'une part essentielle de la connaissance de l'humain, c'est refuser d'entrer dans le monde du sensible en ne faisant place qu'au rationnel.