L’Étranger – Réminiscences

La page blanche de la scène. Sur la marge de gauche, une petite table à laquelle viendra de temps en temps s'asseoir celui qui écrit L'Étranger. La musique accompagne les mots et le silence avec des sons aux nuances infinies. Au milieu, un homme, Pierre-Jean PETERS. Seul et multiple : incarne tous les personnages du roman – et, pour chacun, on dirait qu'il change de corps. Mais il est surtout Meursault et, puisque tout est vu depuis le procès, un Meursault mûri et dense car déjà condamné à mort ; mais ses moments de bonheur passé sont cependant intensément présents, comme en témoigne l'instant de pure grâce où il esquisse des pas de valse dans l'évocation d'un dialogue avec Marie.

Pierre-Jean PETERS ne s'est pas approprié l'œuvre de CAMUS, celle-ci s'est imposée à lui.