EXPOSITION PHOTOS VOLATILES

Claude Philippot pose un regard singulier sur le monde. Il aime le considérer sous des angles qui révèlent son étrangeté. Ses photographies agissent comme le révélateur de couches à priori invisibles de réels. Elles démontrent une étonnante aptitude à faire sourdre, comme l'ont démontré les saisissants portraits de détenus réalisés en complicité avec Françoise Klein pour l'exposition Dans la peau de l'ours présentée en 2018 au CCAM.

Il y a quelques années, il a découvert au Musée de Saint-Dizier une très riche collection ornithologique rassemblée au XIXème siècle. En reconstituant des techniques de prises de vues photographiques presqu'équivalentes à celles contemporaines de la constitution de la collection, il a entamé un étrange voyage parmi ce peuple de volatiles empaillés. En travaillant les angles de prises de vue, les connexions entre les silhouettes et les expressions, il a reconstitué des micro-sociétés qui agissent comme des miroirs déformants des relations de pouvoir et de sujétion dans les organisations humaines. Ces oiseaux-là agissent comme une invitation à envisager le monde avec un regard différent