Dom Juan ou Le Festin de Pierre

Le directeur du Théâtre de l'Union de Limoges, Jean Lambert-wild, se glisse dans la peau du séducteur de Molière. Clown blanc félin et débridé, il enchante brillamment le mythe de Dom Juan, entouré de huit comédiens et musiciens, au coeur d'un incroyable décor.

Dom Juan est aux prises avec les femmes et avec tout ce qui représente l'ordre, la religion, la morale. Il sait qu'il a rendez-vous avec la mort. La fatale destinée d'un homme qui se sait condamné par la maladie accompagne tous ses débordements qui provoquent la colère de son entourage. Masque blafard, perruque rousse flamboyante et un humour ravageur, Jean Lambert-wild bondissant livre une interprétation magistrale. En duo avec son serviteur Sganarelle, au costume de squelette ambulant, le gentilhomme brave le ciel à s'en faire punir. Pour mettre en musique et en voix l'insolence joyeuse du maître, un orchestre suisse s'invite à la table. Et quatre des quinze jeunes comédiens de l'Académie de l'Union se relaient chaque soir pour incarner Don Elvire, Charlotte, Don Carlos et le Mendiant.
Tentures immenses en tapisserie d'Aubusson, escalier en colimaçon en porcelaine de Limoges, le décor sublime s'impose comme un personnage à part entière de cette féérie. Aussi drôle que tragique, voici un festin théâtral somptueux.