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informations générales

Dates
  • le 2019-11-15 à 20:30:00
Adresse
  • 45 Rue Division Leclerc , Carolles
Information mise à jour le
  • 2019-11-05
  • Carolles

  • Le 15/11/2019
Ciné-club en baie présente un film de Robert Bresson

" Les Dames du Bois de Boulogne "

avec Paul Bernard Maria Casarés et Elina Labourdette


Deuxième long métrage de Robert Bresson, Les Dames du bois de Boulogne sort en France fin 1945, après un tournage rendu difficile par les derniers jours de la guerre. Transposition contemporaine d'un épisode de Jacques le Fataliste de Diderot, servi par les fantastiques dialogues de Jean Cocteau, le film, s'il n'est pas encore tout à fait représentatif de l'esthétique bressonienne, apparaît malgré tout formellement d'une élégance rare, unique.

Synopsis
Hélène a la désagréable impression que son amant, Jean, lui échappe. Pour vérifier ses suppositions et faciliter de pénibles aveux, elle prêche le faux et apprend à son grand désarroi que Jean ne l'aime plus. Blessée, Hélène décide de se venger et monte un plan minutieux. Elle s'arrange pour que Jean rencontre Agnès, une danseuse de cabaret fort séduisante qu'elle a prise sous sa protection. Comme Hélène l'avait prévu, le plan fonctionne à merveille et Jean tombe immédiatement amoureux de la jeune femme. Consciente de ses écarts passés, Agnès manque de faire échouer la combinaison d'Hélène en révélant dans une lettre écrite à son fiancé qu'elle n'est qu'une fille perdue. Mais Jean refuse de lire la missive..

Robert Bresson a orienté son adaptation dans deux directions : la modernisation de l'intrigue et l'équilibre scénaristique entre les différents personnages. Pour ce faire, il a condensé les dialogues entre madame de La Pommeraye et le marquis et développé ceux de mademoiselle d'Aisnon et sa mère. Il a ensuite demandé à Jean Cocteau d'assurer l'unité entre ce qui restait des dialogues originaux du XVIIIe siècle, dont il tenait à garder le ton et le style, et ceux qu'il avait ajoutés. De cette collaboration, Jean Cocteau retient que son rôle a été « presque nul. Bresson [ lui ] donnait les scènes, le nombre des répliques [... ]. La difficulté : garder le ton des Encyclopédistes, dans l'atmosphère très écrite d'aujourd'hui. Un ton plus précieux, plus organisé que le langage habituel. »

Tous les outils du mélodrame sont présents dans Les Dames du bois de Boulogne, et pourtant, il y a très peu de romanesque. L'esthétique de la mise en scène et l'écriture des dialogues gomment tout ce qu'une telle histoire de vengeance aurait pu engendrer de trivial ( l'enjeu dramaturgique repose pourtant sur elle ). Les décors ( quasiment nus pour l'appartement d'Agnès et de sa mère et réduits aux symboles et codes sociaux pour celui d'Hélène ) se caractérisent par une sobriété allant jusqu'à la froideur tout intellectuelle de celle qui pèse de tout son poids sur l'intrigue et les personnages. D'autre part, le film ne raconte rien que d'essentiel à sa structure narrative. Nombreuses sont les ellipses correspondant à la mise en place du stratagème ourdi par Hélène ou aux moments consacrés à la romance Jean / Agnès. Tous ces « silences » du récit évitent, par conséquent, les ruptures aux rebondissements mélodramatiques. Le jeu des acteurs, toujours sur un mode mineur, transmet de son côté à chaque scène la retenue des émotions qui étreignent les personnages. Ainsi, en valorisant la décence dans l'expression des sentiments, Robert Bresson choisit d'élever sa mise en scène vers une grandeur toute hiératique. On verra, par conséquent, avec quelle froideur Jean encaisse le coup de grâce que lui assène Hélène, avec quel contrôle quasi mécanique de soi il se rend auprès de sa jeune épouse, avec quelle dignité il tente de connaître la vérité sur son passé. Tout à sa démonstration selon laquelle les êtres ne sont que les instruments d'une machine destinée à les broyer, Bresson ne cède jamais à la complaisance du spectaculaire et à l'excès de la passion. Mieux, avec Jean Cocteau à la réécriture des dialogues, il opte pour la stylisation épurée. De fait, l'économie littéraire du langage rejoint parfaitement la théâtralité de la mise en scène et l'intériorisation des émotions participe de l'élévation du récit traité sur le mode tragique.


Proposé par le Ciné-club en Baie.

Tarif : 5€.

Informations : cineclub. enbaie@outlook.fr
Salle de l'amitié, à Carolles.

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