"Grotesque" : Exposition Céramique, street art, sculptures

Grotesque : Céramique, street art, sculptures : Après l'exposition « Poupées ou l'Etrange Familier », La Briqueterie explore à nouveau l'énergie du bizarre avec l'exposition « Grotesque », une notion «... qui relève à la fois du comique et du tragique, du rire et de la peur », comme l'exprime Dominique Iehl, dans son ouvrage « Le Grotesque » ( Collection Que Sais-je ? PUF Paris ) L'art grotesque trouve sa source dans un style d'ornement, riche, fantaisiste qui ornait les murs de maisons romaines du 1er siècle av JC. Ces décors ensevelis, découverts pendant la Renaissance furent alors qualifiés « fresques de grotte ». Ils influencèrent la création artistique dans toute l'Europe. Aujourd'hui, de très nombreuses productions céramiques utilisent les ressorts du grotesque autour d'un vocabulaire sans cesse renouvelé. Ainsi, l'exposition Grotesque se teinte d'une expressivité contemporaine, joyeusement burlesque. La remise en cause des dogmes, de la standardisation, du diktat de la société du paraître, de notre relation au corps sont autant de questions inspirantes, traitées avec maniérisme et onirisme. Les œuvres des artistes invités relèvent de l'art brut, de la jeune et créative céramique contemporaine et du street art. Les artistes titillent l'univers de l'absurde, du ridicule, de la jouissante démesure autour de personnages hybrides et débridés. Ils cultivent l'incongru et la caricature, le second degré, une ambivalence toujours joyeuse : l'humour naïf et la subversion, la préciosité et le mauvais goût. C'est que le ressenti du « grotesque » bien souvent ne tient qu'à un fil et laisse le spectateur dans une sorte d'embarras, à la croisée d'émotions contradictoires et souvent fortes, entre attirance et répulsion. Loin de tout formalisme et souvent imprévisible, le grotesque ne rendrait-il pas libre ? Mélanie Busnel, Michel Gouery, Quitterie Ithurbide, Lidia Kostanek, Tifenn Charles Blin, Wabé